
Médecine préventive, longévité, qualité de vie, santé durable... Anne Ghesquière reçoit Alaedine Benani, chercheur en intelligence artificielle, interne en médecine vasculaire et engagé chez la start-up Zoī, pionnière en prédiction santé.
Comment vivre plus longtemps… mais surtout en meilleure santé ? Quel rôle peuvent jouer la technologie et l’IA dans cette transformation de la santé ?
Alaedine Benani défend une vision profondément humaine et préventive de la médecine et replace l’écoute du corps et la conscience au centre du soin.
Prévenir pour mieux vivre, pas seulement plus longtemps
Alaedine Benani s’inscrit à rebours de la vision dominante qui fait de la longévité un objectif absolu. « L’enjeu, ce n’est pas d’ajouter des années à la vie, mais de redonner de la vie aux années » (citation généralement attribuée au Dr Philippe Bataille, cancérologue ) affirme-t-il. Il rappelle que ce qui importe, ce n’est pas d’attendre la vieillesse pour vivre en bonne santé : les premières pathologies qui amputent la qualité de vie (diabète, hypertension, AVC…) se développent progressivement, souvent dès 50 ou 60 ans. Pour lui, la clé est d’intervenir en amont, par la prévention accessible à tous, avant même que ces maladies ne s’installent.
La prévention efficace est individualisée et intégrée à la réalité de chacun
« La prévention ne marche que lorsqu’elle est personnalisée, incluse dans la vie », répète-t-il avec insistance. Ici, pas de recettes miracles valables pour tous. Les conseils doivent s’adapter à l’histoire, à l’environnement, aux contraintes et aux objectifs de chaque personne : ce qui vaut pour une jeune femme en études ne s’applique pas de la même façon à une mère très active ni à un retraité. La prévention, pour Benani, « ne fonctionne pas sous forme d’injonction. Les modèles paternalistes échouent ». C’est la compréhension du mode de vie global et l’accompagnement progressif qui font la différence.
Savoir tôt, c’est pouvoir agir sereinement
Il martèle : « Il vaut mieux savoir tôt que subir tard ». La connaissance d’un risque ou d’un début de pathologie ne doit pas provoquer anxiété ou fatalisme mais être un moteur d’action positive. Même si l’on a déjà été exposé aux risques (plastiques, pollution, alimentation…) « il n’est jamais trop tard pour agir. » Le corps humain, avec son foie en première ligne, a des capacités de détoxification extraordinaires. Il encourage donc à l’« auto-audit » régulier pour réduire progressivement les expositions négatives, en adoptant par exemple l’eau filtrée plutôt que l’eau en bouteille, des contenants en verre, des produits alimentaires simples et peu transformés.
Pollutions invisibles et nouveaux risques : agir sur ce qu’on maîtrise
Alaedine Benani insiste sur les pollutions invisibles : microplastiques, métaux lourds, additifs, sucre caché, pesticides, perturbateurs endocriniens… tout cela s’accumule lentement et menace la santé sur la durée. Il conseille donc de privilégier les aliments bruts, de lire les étiquettes, d’utiliser des applications comme Open Food Facts (article à venir), et de rester vigilant sur les modes de cuisson et de conservation.
Activité physique, somnolence et santé mentale : tout est lié !
Selon lui, l’activité physique adaptée reste le meilleur investissement santé, à tous les âges — bien plus que n’importe quel complément ou médicament préventif. Il alerte aussi sur l’impact négatif de la pollution lumineuse sur le sommeil, élément central de l’équilibre physique et mental. Il rappelle, enfin, que la santé mentale doit absolument faire partie de la stratégie préventive : la dépression est en passe de devenir la première cause mondiale d’invalidité.
La technologie oui, mais jamais sans expertise humaine
Fort d’une double compétence en IA et en médecine, Benani nuance l’enthousiasme autour des diagnostics automatisés : « Les outils d’IA sont utiles quand ils accompagnent le médecin, pas quand ils se substituent à son expertise. » Il rappelle que les algorithmes sans validation humaine génèrent en moyenne cinq erreurs par réponse médicale. L’avenir est donc à l’intelligence collaborative où tech, médecin et patient construisent ensemble une prévention sur-mesure.
La médecine : un art d’interprétation et d’accompagnement
Pour conclure, Benani affirme que la médecine de demain doit rester un art : « La médecine, c’est la rencontre entre la science et l’art ». Le médecin interprète les données, écoute la personne, propose des stratégies personnalisées et aide chacun à inventorier ses forces, ses faiblesses, pour corriger progressivement ce qui peut l’être. » L’expertise médicale, l’écoute et l’éducation sont, pour lui, les seuls moyens de démocratiser une prévention efficace et donc, sur le long terme, de réduire le coût global de la santé tout en améliorant la vie de chacun.
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Cet épisode fait date, car il replace la notion de prévention au cœur du débat médical, mais refuse tout dogmatisme universel. Il appelle à un accompagnement personnalisé par des professionnels formés, utilisant à la fois la science, la technologie et une écoute profonde de la réalité de chacun. Voilà la vraie révolution : redonner à chacun le pouvoir de vivre mieux, durablement, grâce à une médecine artisanale, humaine, et prospective.
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